Le 21 décembre dernier Dipty Chander a participé au « The Debate » sur France 24, un débat ayant pour intitulé : « Après l’affaire Weinstein et #MeToo : Que va-t-il arriver ensuite ? »
Pour rappel, l’affaire Weinstein est née suite à la révélation de harcèlements et d’agressions sexuelles dont le producteur de film américain Harvey Weinstein a été accusé par plusieurs actrices. Suite à ces accusations, la journaliste Sandra Muller lance l’hashtag #Metoo sur Twitter et provoque la libération de la parole de nombreuses femmes évoquant leurs agressions et harcèlements perpétrés par des hommes dans tous les milieux.
Le débat s’est déroulé en présence de Natacha Henry, historienne et écrivaine (auteure de « Les mecs lourds ou le paternalisme lubrique »), Emmanuelle Jardat directrice de l'innovation et la responsabilité sociale d'entreprise chez Orange et présidente de l'association "femmes mobiles, action tank on women equity", Maelle Jaouannet ancienne membre de l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) et Dipty Chander, présidente d’E-mma.
La France se trouve face à une situation difficile où le harcèlement est un problème majeur, et ce, dans tous les secteurs, métiers, lieux et à tout âge. Selon Maelle Jouannet, la raison de ce problème se situe entre autres dans le silence des victimes qui n’osent pas en parler. Silence qu’il faut briser.
Natacha continue en ajoutant que « Le nombres de plaintes auprès de la justice a augmenté, c’est un grand pas pour les femmes, mais pas une révolution », elle nous fait réaliser que même avec #Metoo les perpétrateurs n’ont pas de visage, pas d’identité.
Plusieurs solutions sont avancées : Dipty nous explique comment elle se bat face au sexisme dans une industrie fortement masculine « Avec E-mma nous allons dans les écoles nous expliquons aux jeunes filles comme aux garçons que l’informatique est accessible à tous et nous voulons que les parents y prennent part. Car c’est quelque chose qui se passe aussi dans l’éducation des enfants, dès le plus jeune âge. Les hommes devraient être le pilier du changement, si les hommes n’y croient pas, nous en aurons pour des années. »
Emmanuelle en profite pour nous présenter une application sur laquelle elle a travaillé, permettant aux victimes de signaler une agression en temps réel, d’enregistrer des conversations et prendre des photos qui peuvent être utilisées par la suite en tant que preuves auprès de la justice.
Les entreprises devraient aussi être « gender friendly », les directeurs devraient être strict sur le sexisme et harcèlement et faire comprendre qu’il ne serait pas toléré.
La rediffusion du débat est entièrement disponible sur le site de France24, où vous pouvez regarder les problématiques et solutions plus en détail : France24.com - After Weinstein and #MeToo: What comes next?